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Roland-Garros 2023 (1er tour) – Aryna Sabalenka sur Marta Kostyuk : « Si elle me déteste, ce n’est pas réciproque »

Aryna Sabalenka aborde ce Roland-Garros avec la possibilité de devenir pour la première fois numéro un mondiale. Un long chemin, que la Biélorusse amorcera dès dimanche contre l’Ukrainienne Marta Kostyuk.

Cette dernière s’est montrée très critique sur la réponse trop faible à ses yeux apportée par les instances du tennis mondial à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Comme tous les Ukrainiens, Marta Kostyuk joue au tennis un peu plus que pour elle-même depuis le mois de février 2022 et l’invasion de son pays par la Russie. Dès les semaines suivantes, à Indian Wells, elle n’avait mâché ses mots pour critiquer le manque d’empathie des joueuses et des joueurs russes.
Depuis, elle n’a cessé, par les actes ou la parole, de s’exprimer sur le sujet. Kostyuk a notamment critiqué ouvertement la réponse, trop molle à son goût, des instances du tennis mondial, à qui elle reproche de ne pas avoir sanctionné les joueurs et joueuses russes et biélorusses, comme Wimbledon l’avait fait l’été dernier en refusant de leurs ouvrir ses portes. À l’US Open l’an passé, l’Ukrainienne avait aussi refusé de saluer l’ancienne N.1 mondiale Victoria Azarenka à la fin de leur match, se contentant de toucher sa raquette, en signe de protestation.

J’essaie de ne pas penser à ces choses négatives
Actuellement 39e au classement WTA, Marta Kostyuk affrontera dimanche au 1er tour de Roland-Garros la Biélorusse Aryna Sabalenka. Si la jeune Ukrainienne ne s’est pas exprimée à ce sujet depuis le tirage au sort effectué jeudi, son adversaire, elle, tente de faire abstraction du contexte géopolitique. « J’essaie de ne pas penser à ces choses négatives et je ne veux pas perdre d’énergie avec tout ça », a expliqué la numéro 2 mondiale, susceptible de détrôner Iga Swiatek au sommet de la hiérarchie à l’issue de la quinzaine parisienne. « Concernant l’absence de poignée de main, je peux le comprendre, a ajouté Sabalenka vendredi lors de sa conférence de presse. C’est difficile pour eux de serrer la main à un Bélarusse ou à un Russe. Quel message ils véhiculeraient chez eux ? Mais peu importe si elle (ndle : Kostyuk) me déteste ! Je ne peux rien y faire. Il y aura toujours des personnes qui m’aimeront et me détesteront. En tout cas, si elle me déteste, ce n’est pas réciproque. » Régulièrement interrogée sur le sujet, la lauréate de l’Open d’Australie avait confié au mois d’avril à Stuttgart que si elle pouvait « mettre un terme à la guerre », elle le ferait, tout en affirmant que « le sport ne devrait pas être politisé. Nous ne sommes que des athlètes. Si cela leur convient de ne pas me serrer la main, tant pis. » « Mais oui, si je pouvais arrêter cette guerre, je le ferai », a-t-elle à nouveau répété vendredi. La dernière confrontation entre Aryna Sabalenka et Marta Kostyuk remonte au 15 février 2022, à Dubaï. C’était quelques jours avant que les troupes russes envahissent le territoire ukrainien. La Biélorusse s’était imposée en deux sets, 6-4, 6-1. Au filet, à l’issue de la rencontre, il y avait eu une poignée de mains et des sourires. C’était le temps d’avant.

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