Premier test avant la CAN pour Petković

L’équipe nationale algérienne affronte, ce jeudi à Djeddah, le Zimbabwe dans un match amical qui revêt une importance particulière à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Plus qu’un simple galop d’essai, cette rencontre doit permettre au sélectionneur Vladimir Petković d’affiner ses choix et de confirmer la dynamique affichée par plusieurs de ses cadres.

Le technicien des Verts sait qu’il dispose aujourd’hui d’un groupe riche en talents et en forme. Riyad Mahrez brille avec Al-Ahli en Saudi Pro League, Anis Hadj Moussa confirme son ascension en Eredivise, Ibrahim Maza s’impose comme une pièce maîtresse au Bayer Leverkusen, tandis que Mohamed Amoura continue de faire parler sa vitesse et son sens du but en Suisse. Autant d’atouts offensifs capables de relancer la machine des Verts.
Cependant, Petković devra composer avec quelques absences et pas des moindres. Amine Gouiri, opéré de l’épaule, Ramy Bensebaïni, légèrement blessé, manquera ce rassemblement, tout comme Farès Chaïbi, victime d’une blessure musculaire à la cuisse. Trois forfaits qui laissent un vide, dans les transitions offensives et la stabilité défensive.

Face aux Guerriers du Zimbabwe, les Verts auront l’occasion de mesurer leurs automatismes et de tester de nouveaux schémas, notamment au milieu de terrain, secteur essentiel du jeu prôné par Petković. La rencontre offrira également une répétition générale dans des conditions climatiques similaires à celles attendues au Maroc durant la CAN. Historiquement, les confrontations entre l’Algérie et le Zimbabwe ont souvent donné lieu à des duels animés. Les plus marquants restent ceux de la CAN-2004 (victoire 2-1 des Verts) et de la CAN-2017 (match nul 2-2), sans oublier les éliminatoires du Mondial-2022, où les deux nations s’étaient quittées sur un nul (2-2) à Harare après un succès algérien (3-1) à Alger. Ce nouveau face-à-face arrive donc à un moment charnière, entre les certitudes individuelles et la quête d’équilibre collectif, Vladimir Petković doit convaincre. Et Djeddah pourrait bien être le virage décisif avant le grand rendez-vous continental.

Djamel ABED