
La participation des quatre para-judokas algériens aux Championnats du monde d’Astana, qui se sont achevés jeudi au Kazakhstan, a été jugée globalement satisfaisante par l’entraîneuse nationale Mounia Kerkar. La sélection algérienne, composée d’Abdelkader Bouamer (-64 kg/J1), Ishak Ould Kouider (-64 kg/J2), Youcef Radjai (-81 kg/J1) et Abderrahmane Chetouane (-95 kg/J1), a remporté deux médailles ; une en argent par Bouamer et une en bronze par Ould Kouider. Chetouane a terminé cinquième, tandis que Radjai s’est classé neuvième. Selon Mounia Kerkar, avec deux médailles et une cinquième place, le bilan est très honorable, surtout que pour certains, c’était seulement leur deuxième compétition officielle depuis les Jeux de Paris-2024, et pour d’autres la toute première. De plus, les athlètes évoluaient dans de nouvelles catégories de poids intermédiaires, ce qui représentait un défi supplémentaire. L’entraîneuse a expliqué que les para-judokas doivent désormais s’adapter à ces nouvelles catégories (-64 kg et -95 kg) avant de faire un choix définitif en vue des Jeux paralympiques de 2028. Pour cela, il est crucial d’augmenter leur nombre de compétitions, d’intensifier les entraînements, d’améliorer la récupération et d’assurer un suivi médical rigoureux. Ce travail leur permettra de s’ancrer solidement dans leur catégorie de poids et d’aborder les échéances internationales avec confiance. Parmi les quatre représentants algériens, Youcef Radjai a été celui qui a le plus déçu, suivi par Abderrahmane Chetouane. Ce dernier a manqué la médaille de bronze lors du combat décisif, tandis que Radjai a perdu ses deux rencontres malgré un potentiel évident. Exempté du premier tour, Radjai a été battu au tour suivant par le Brésilien Silva Geronimo, futur finaliste et médaillé d’argent. En repêchage, il a ensuite été éliminé par l’Ouzbek Shokhrukh Mamedov, sur ippon. Selon Mounia Kerkar, Radjai a sans doute manqué de gestion mentale, peut-être à cause d’un excès de confiance, ce qui en judo est souvent fatal, mais il a encore tout le temps de rebondir car ses capacités sont indéniables. L’entraîneuse a insisté sur la valeur des compétitions internationales, qui permettent d’évaluer les athlètes, d’identifier les erreurs techniques et d’ajuster leur stratégie, soulignant que ces tournois sont essentiels pour progresser.
Les Jeux paralympiques de 2028 comme objectif
Elle a rappelé que les Jeux paralympiques de 2028 sont clairement en ligne de mire, mais que le chemin est encore long. Il faudra continuer à travailler dur, enchaîner les compétitions et renforcer la préparation physique et mentale des para-judokas. Au classement général par médailles (hommes et femmes), l’Algérie se classe 13e sur 37 nations, tandis que l’équipe masculine occupe la 8e place. Abdelkader Bouamer (-64 kg/J1) a décroché l’argent après avoir été battu en finale par ippon par le Vénézuélien Marcos Dennis Blanco, éliminant successivement le Cubain Gonzalez Miyares (8e), l’Ukrainien Rudnyk Mykola (quart de finale) et le Kazakh Mutalip Aidyn (demi-finale). Ishak Ould Kouider (-64 kg/J2) a remporté le bronze en battant Elmurad Mikhailov (pays neutre). Médaillé de bronze aux Jeux paralympiques 2024 en -70 kg, il a été exempté du premier tour, puis a dominé l’Américain Ronald Hawthorne en quart avant de s’incliner en demi-finale face à l’Ouzbek Kemran Nurillaev, futur champion du monde. Abderrahmane Chetouane (-95 kg/J1) a terminé 5e après une victoire contre l’Indien Kamble Darshan, avant d’être éliminé en quart par le Kazakh Abylay Adilbekov, futur finaliste, puis battu en repêchage par le Turc Yamin Cimciler. Youcef Radjai (-81 kg/J1) a connu une compétition difficile avec deux défaites, malgré un potentiel prometteur. Cette compétition constitue la deuxième sortie internationale des para-judokas algériens en 2025, après la Coupe du monde de Tbilissi en mars, où Ishak Ould Kouider et Youcef Radjai avaient chacun décroché une médaille de bronze.
K. M.