Petkovic : « C’est une bonne préparation pour la Coupe du monde »
Il revient sur les deux matchs amicaux face à la Bolivie et l’Afrique du Sud
Dans des déclarations accordées au site officiel de la FIFA, le nouveau sélectionneur national Vladimir Petkovic est revenu sur l’importance des tournois amicaux, à l’image du dernier organisé en Algérie, où les Verts ont affronté les sélections de Bolivie (3-2) et d’Afrique du Sud (3-3). Petkovic estime que son équipe a tout à gagner à se mesurer à des formations d’autres continents.
En plein mois de Ramadhan, l’Algérie a accueilli les FIFA–Series, l’occasion pour elle de se mesurer à l’Afrique du Sud et la Bolivie. Ce rendez-vous a aussi permis aux Verts de faire oublier une prestation décevante en Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire au mois de janvier dernier. Supporters et dirigeants espèrent donc que l’arrivée aux commandes de Vladimir Petkovic marquera le début d’une nouvelle ère. L’Algérie a offert un duel spectaculaire dans un premier match face aux Boliviens, pour une première sortie du nouveau coach au stade Nelson-Mandela. Un temps menés au score, les coéquipiers de Brahimi ont réussi à inverser la tendance en fin de match pour s’imposer 3-2. L’EN s’est montrée également à la hauteur en assurant le spectacle face aux Bafana Bafana dans un deuxième match qui s’est soldé sur le score de 3 à 3 avec un suspense des grands rendez-vous.
Interrogé par Inside FIFA, Vladimir Petkovic dresse un bilan positif de cette rencontre. « Nous n’aurions pas pu rêver meilleure issue pour ce premier match. Il était important pour nous de l’emporter, mais nous sommes conscients qu’il reste encore beaucoup à faire. Au final, je suis content d’avoir gagné mais, par certains côtés, notre performance a laissé à désirer ».
« Nous voulons mettre en place une équipe solide, capable de se mesurer aux meilleurs et d’offrir aux Algériens les résultats qu’ils méritent. Mais avant ça, nous avons du pain sur la planche ».
« Les petits tournois comme FIFA–Séries sont parfaits pour nous »
Pour atteindre ses objectifs, Petkovic peut compter sur une solide expérience et, notamment, sept années passées à la tête de l’équipe de Suisse. Durant son passage sur le banc de la Nati, il s’est converti aux vertus des tournois amicaux organisés en Europe.
Interrogé sur les FIFA–Series, il répond : « C’est une belle opportunité car les matches amicaux sont compliqués et les petits tournois comme celui-ci sont vraiment parfaits pour nous. Ça ressemble à la Ligue des nations, une compétition qui m’a laissé de très bons souvenirs ».
« Nous avons beaucoup à apprendre en affrontant des équipes qui pratiquent un football différent. Ça nous sera utile pour bien préparer la Coupe du monde ».
« Je me suis facilement acclimaté à l’Algérie »
Vladimir Petkovic est né à Sarajevo en 1963, dans une famille de Croates de Bosnie. De par leur profession (son père était directeur d’école maternelle et sa mère enseignante), ses parents ont souvent été amenés à déménager. À cinq ans, le jeune Vladimir a donc quitté Vrelo Bosne pour s’installer à Hadzici.
Ces nombreux voyages lui ont donné le goût de l’aventure, un trait de caractère que l’on retrouve tout au long de sa carrière. Révélé à Sarajevo, Petkovic a réalisé la suite de son parcours en Suisse, avant d’opter pour la citoyenneté de son pays d’adoption. Devenu entraîneur, il a officié en Turquie, en Italie et en France. Son exemple illustre donc parfaitement le pouvoir rassembleur du football.
« C’était une belle aventure et elle n’est pas finie », confirme celui que l’on surnomme « le Docteur ». « J’ai vécu beaucoup de choses et j’ai dû m’adapter à différents environnements. Pour le moment, je dois dire que je me suis facilement acclimaté à l’Algérie. J’ai découvert un environnement chaleureux et très motivant ».
Effectivement, notre homme semble avoir rapidement pris ses marques. Régulièrement aperçu en tribunes lors de matches de championnat, il a déjà commencé à construire une bonne relation avec les médias nationaux. « Comme j’ai pu le constater lorsque je me suis rendu dans les stades algériens, les supporters ici sont passionnés. Ils l’ont encore prouvé contre la Bolivie », confiait-il à l’issue de cette première sortie dans les FIFA–Series.
« Halilhodzic a réalisé d’excellentes choses avec l’Algérie. Nous avons tous notre propre philosophie »
L’Algérie semble avoir un faible pour les techniciens originaires d’Europe de l’Est. Elle a notamment accueilli sur son banc Evgeni Rogov, ou encore Vahid Halilhodzic, avec lequel, l’EN avait fêté sa première accession aux huitièmes de finale de la Coupe du monde, en 2014. Dans ces conditions, on peut se demander si les excellents résultats obtenus par ses prédécesseurs constituent une motivation supplémentaire pour Petkovic. « Pour moi, c’est une simple coïncidence. Nous avons tous notre propre philosophie et nous ne travaillons pas de la même manière. Évidemment, Vahid a réalisé d’excellentes choses avec l’Algérie. Personne ne peut le nier ». « Avec un peu de chance – ou inch’Allah, comme on dit ici –, nous serons bientôt en mesure de rééditer l’exploit. En tout cas, nous allons tout faire pour que l’équipe nationale atteigne ses objectifs ». En juin, ses Fennecs affronteront la Guinée et l’Ouganda.