Rania Alaa Krimi, jeune athlète : « Honorer le taekwondo algérien »
Parmi les sports qui prospèrent dans la wilaya d’Aïn Defla, notamment dans la ville de Khemis Miliana, on retrouve le Taekwondo qui s’est frayé une place dans le paysage sportif local, et ce, grâce à la détermination de férus des arts martiaux.
Ces derniers ont ouvert la porte aux jeunes athlètes de pratiquer ce sport dans un cadre organisé au niveau du club Fetian Khemis. Ce club regorge de potentialités ayant réussi au niveau national, à l’exemple de Rania Alaa Krimi.
Qui est Rania Alaa Krimi ?
Native de Khemis Miliana le 30/08/2010, elle poursuit ses études en 3e AM, au CEM Moussa-Maghraoui, dans sa ville natale. Son histoire avec le sport a commencé dès son bas âge. Elle, qui adorait l’activité physique, en particulier les sports individuels, avait donc demandé à son père Wahid de rejoindre sa sœur aînée Bouchra et son frère cadet, qui ont les mêmes penchants qu’elle, dans l’un des clubs sportifs. Elle rejoint le club de karaté alors qu’elle n’avait même pas atteint 8 ans, et elle a pu obtenir la ceinture jaune. La jeune sportive n’a pas tardé à se diriger vers le taekwondo, nouvellement installé dans la ville. Suite à ses belles performances, Rania s’est adjugée la ceinture noire dans sa catégorie à 13 ans.
Rania ne s’arrêta pas là, puisqu’elle a glané d’autres titres dans les différentes compétitions de wilayas et à l’échelle nationale. Son compteur des titres nationaux a commencé en 2020, où elle s’était classée septième au niveau national dans la spécialité poomsee. Alors qu’en 2021, elle a amélioré son niveau et fut déclarée championne dans la spécialité Kyrugui à M’Sila. Par la suite, elle a été sacrée championne d’Algérie juniors en 2022 à Bouira en minimes, et a offert la première médaille d’or dans l’histoire du taekwondo à la Ligue d’Aïn Defla. En 2003, l’élève des entraîneurs, le duo Zaki Iziani et Mourad Mohamed El Hadj, s’est contentée de la médaille de bronze (poomsee) aux Eucalyptus, Alger. Après sa première participation en cadette, l’enfant de Khemis Miliana a réédité son exploit et s’est vue offrir une breloque en bronze.
Quant à 2024, c’était l’année des succès pour elle, puisqu’elle s’est classée deuxième au niveau national et s’est offert l’argent à Aïn Touta à Batna. Deux mois plus tard, elle réitérera son exploit en montant sur la plus haute marche du podium pour la deuxième fois dans sa carrière sportive dans la catégorie des cadettes de moins de 148 cm, lors du premier Open national, durant lequel la Fédération algérienne de taekwondo, a adopté le système de hauteur conformément aux lois internationales. S’agissant de ses passe-temps, l’athlète Rania Alaa Krimi, préfère la lecture et la natation. Pour concilier études et sport, la jeune athlète équilibre son temps avec le soutien de ses parents.
Quant aux objectifs futurs, cette mordue des arts martiaux rêve de participer aux Jeux olympiques, devenir championne du monde et honorer le sport féminin en Algérie et à l’étranger.Elle espère également transmettre son expérience sportive aux futures générations. Il est utile de rappeler que le taekwondo est un art martial d’origine sud-coréenne, dont le nom peut se traduire par « La voie des pieds et des poings ». Sa création et son développement sont intimement liés à la promotion du nationalisme étatique coréen. L’unification n’est cependant pas complète car deux grandes fédérations cohabitent encore, l’International Taekwon-Do Federation (ITF), qui revendique actuellement 50 millions d’adhérents, et la Fédération mondiale de taekwondo (WT, anciennement WTF), qui a popularisé auprès de plus de 80 millions de personnes une pratique du taekwondo moins axée sur la self-défense et plus sur le sport de combat (en tant qu’exercice physique régulé, limitant la dangerosité de la pratique par l’interdiction de certaines actions, notamment les coups de poing au visage par rapport à l’ITF). Le taekwondo se distingue des autres arts martiaux, surtout dans sa forme, par le haut degré de spécialisation de ses pratiquants en techniques de coups de pied bien plus que dans d’autres techniques, par les nombreuses protections utilisées lors des compétitions de combat et par son inclusion au programme des Jeux olympiques d’été depuis 2000.
Mourad Mellah
