Hadj Redjem : «J’ai su qu’on pouvait atteindre la finale»

C’est sur les plateaux d’une chaîne privée que le président du Doyen, Hakim Hadj Redjem a répondu sans filtre aux interrogations des Chnaoua. La première question concerne cette finale de Coupe d’Algérie qui tient tous les Chnaoua en haleine.

«La Coupe d’Algérie n’a jamais été un objectif. Mais au fil des matches, on avait conscience qu’on pouvait atteindre la finale surtout après notre succès contre l’USMK à Khenchela. On avait joué ce match l’après-midi en plein mois sacré. Les joueurs étaient héroïques en remportant cette affiche. Dès lors, je savais qu’on pouvait atteindre la finale. On va affronter une grande équipe du CRB au terme d’une finale qui sera jouera sur des petits détails. Ce ne sera pas impossible mais notre mission s’annonce ardue. J’ai confiance en mon équipe, en mes joueurs, en mon coach. Celui qui sera bien préparé sur le plan physique et surtout psychologique, remportera le trophée ».

« J’ai refusé sans la moindre hésitation une offre de 1,2 million d’euros pour Zougrana »
Très convoité par des clubs européens, une nouvelle fois, Hadj Redjem a réaffirmé son désir de garder la pépite ivoirienne. « Beaucoup étaient très critiques lorsqu’on a recruté Zougrana au prix de 300 000 euros. Et voilà que maintenant on vante les mérites de ce joueur qui est très convoité. On a reçu une offre officielle de 1,2 million d’euros mais j’ai refusé sans la moindre hésitation. Certes, chaque club à une vocation économique mais pour l’instant, Zougrana n’est pas à vendre car on aura besoin de lui et des autres cadres en Ligue des champions ».

« Inconcevable qu’une personne veuille gérer le stade Ali-Amar alors qu’il ne dispose pas de moyens »
En réponse au président du club amateur, Khaldi, Hadj Redjem a mis en exergue le coût pour gérer l’enceinte Ali-Amar. « Je ne comprends pas qu’une personne veuille gérer le stade Ali-Amar alors qu’il n’a pas de club de football. Comment pourrait-il gérer un stade de cette envergure alors qu’il n’a pas les moyens de gérer ses propres sections. Il faut savoir que cela coûte des milliards de centimes pour gérer un tel stade. Rien qu’en facture d’électricité, il faudrait quelques milliards de centimes. A cela s’ajoute, la somme qu’on doit verser pour la concession du stade. Ils croient que c’est facile de gérer un stade. D’ailleurs, il y aura une filiale qui sera chargée de la gestion du stade ».

« Draoui ou un autre joueur, c’est à Beaumelle que reviendra le dernier mot »
« Qu’on parle de Draoui ou d’un autre joueur, c’est Beaumelle qui a le pouvoir de décision. C’est lui le premier responsable de la barre technique. Une chose est sûre, le Mouloudia d’Alger a atteint un standing qui impose des joueurs qui nous permettent de passer un autre cap ».

« Il faut savoir que la clause libératoire de Benbot est de 10 milliards de centimes »
Questionné sur la possibilité de s’attacher les services d’Oussama Benbot, le portier de l’USMA. Hadj Redjem a été catégorique. « Il faut savoir que Benbot est sous contrat jusqu’en 2026 et que sa clause libératoire est de 10 milliards de centimes ».

« J’ai beaucoup appris de l’affaire Zerkane »
«On ne veut pas de Boudebouz. Vous savez, le Mouloudia ne veut pas recruter des joueurs en fin de carrière. On veut des joueurs qui ont cette soif de vaincre et de gagner des trophées et des titres. J’ai beaucoup appris de l’affaire Zerkane qui m’a fait prendre conscience qu’il fallait jouer la carte de joueurs qui veulent faire leurs preuves ».

« Tout est clair avec les joueurs concernant les primes et les salaires »
« Je suis un homme qui n’a qu’une seule parole. On a fixé les primes du championnat que les joueurs ont perçues après le match contre le MCO. Il y a aussi la prime de la Coupe d’Algérie que les joueurs toucheront en cas de succès face au CRB. Tout est clair avec les joueurs concernant les primes et les salaires ».

« Belaïli est un joueur très professionnel qui prépare la finale avec abnégation »
« Après l’élimination de la CAN, Belaïli a rejoint l’équipe pour réaliser deux passes décisives contre Téleghma. Youcef est un joueur qu’on doit mettre dans les meilleures conditions pour qu’il puisse s’exprimer pleinement sur un terrain de football. Et puis, on parle beaucoup du père de Youcef. Et je peux vous dire qu’il joue un très grand rôle dans le parcours de son fils. Youcef est un visionnaire qui m’a tracé toute la saison avant même le coup d’envoi du championnat. Je peux vous dire qu’il sera un très grand entraîneur après la fin de sa carrière de joueur. Alors que les joueurs sont actuellement en vacances, Belaïli s’entraîne avec assiduité durant le mois de juin ».

« Il y a d’autres clubs qui possèdent une plus grosse masse salariale que le Mouloudia »
« On a beaucoup parlé de la masse salariale du club. Et je peux vous dire qu’il y a d’autres clubs qui possèdent une plus grosse masse salariale que le Mouloudia d’Alger. On vient en troisième ou quatrième position. Il y a des clubs en Ligue 1 qui dépassent de loin le Mouloudia d’Alger », dira Hadj Redjem.

« Ma première décision était
de quitter la villa de Cheraga et de ne pas renouveler le contrat de certaines personnes »
« Je vais être franc avec vous. Lorsque j’ai vu l’ancien siège du club, j’étais sous le choc. Il y avait une froideur dans cette villa, sincèrement je voulais pleurer. On avait l’impression qu’il y avait des fantômes. Ma première décision a été de quitter les lieux. Si on avait pris la décision de rester dans cette villa, je suis convaincu qu’on n’aurait pas réalisé tous ces bons résultats. Il y avait des personnes qui étaient en fin de contrat. J’ai décidé de ne pas leur renouveler leur bail car ils ont fait trop de mal au club ».

« Après le décès du jeune Yacine, j’avais décidé de quitter le club mais… »
« Franchement, j’étais très affecté par le décès du jeune Yacine, Allah Yerahmou. J’avais même pris la décision de quitter le club mais ma famille m’a convaincu de rester et poursuivre ma mission d’amener le club au sommet», a-t-il conclu.

Propos recueillis par N. L.