
La première saison de Lewis Hamilton chez Ferrari a laissé un goût amer. L’Anglais a reconnu avoir eu besoin de temps pour s’adapter à son nouvel environnement, tandis qu’une SF-25 peu docile n’a guère mis en valeur ses qualités. La véritable réponse aux interrogations viendra en 2026, où il devra inverser la tendance – si la compétitivité de la voiture le lui permet. Invité au Ferrari Club d’Abbiategrasso pour recevoir le prix Cavallino 2025, Aldo Costa, ancien directeur technique de Ferrari puis ingénieur de référence chez Mercedes, a livré une analyse fine de la situation. « Les débuts ont dû être très durs pour Lewis, explique-t-il. C’est quelqu’un qui a besoin d’un noyau de confiance très restreint : son ingénieur de piste, le directeur technique, le chef concepteur. Il doit sentir qu’il est le pilier de l’équipe. S’il ne se reconnaît pas dans ce rôle, il perd de la performance. » Costa souligne aussi la difficulté de rejoindre une équipe où son coéquipier, rapide et déjà très apprécié, fait figure de repère. « Avec Lewis, conclut-il, il faut être attentif, le stimuler et l’accompagner. »
Djaffar KHODJA



