Les Verts appelés à se ressaisir contre les Etalons
Bousculés par de modestes Palencas Negras

Menant au score dès la 20e de jeu grâce à Baghdad Bounedjah admirablement servi par son compère Youcef Belaïli, les protégés de Djamel Belmadi se sont fait rattraper en concédant un penalty en seconde période pour terminer à égalité (1-1) contre l’Angola, lundi dans le cadre de la première journée de la phase de poules du groupe D à l’image de Riyad Mahrez, la prestation des Verts a été décevante.
Les Verts auraient pu prendre de l’avance au score et se mettre à l’abri dans les moments forts, mais manquant de réalisme et d’entrain, ils doivent se contenter d’un match nul insipide. Deux ans après la déconvenue de Japoma, il semble que l’histoire se répéte pour les Verts qui, pour rappel, ont été tenus en échec au Cameroun par la Sierra Leone (0-0) avant de sombrer face à la Guinée Bissau (1-0) et la Côte d’Ivoire (3-1). Pour éviter de revivre le même scénario, les Fennecs vont devoir puiser dans leurs ressources pour affronter le Burkina Faso. Un adversaire aussi coriace que revanchard.
Une animation offensive terne
Le jeu proposé par l’équipe championne d’Afrique en 2019 était triste. Malgré la présence de joueurs talentueux et expérimentés, Djamel Belmadi a pourtant pu présenter un onze de départ solide, évidemment supérieur sur le papier à celui de l’adversaire. Pour autant, dans la lignée des rendez-vous du championnat d’Afrique, le collectif n’est plus convaincant. Contrairement aux matchs amicaux où les attaquants algériens parviennent facilement à faire la différence, l’animation offensive face à l’Angola a été défaillante. L’équipe ne semble plus capable de marquer à tout moment, avec un nombre limité d’occasions franches.
La défense n’est pas exempte de tout reproche
Commettant des erreurs d’inattention, la défense algérienne a été fortement sollicitée en seconde manche. Elle a finalement cédé à cause d’une erreur de marquage qui a amené le penalty, concédé par une intervention en retard de Nabil Bentaleb. Après l’égalisation, la nervosité des joueurs algériens était clairement apparente, comme l’atteste le nombre de fautes commises par les Verts et les cartons écopés par Youcef Atal, Ramy Bensebaïni, Nabil Bentaleb et Ismaël Bennacer. Avec un peu d’entrain, les Verts auraient pu éviter le piège angolais, et surtout de se faire bousculer par une modeste équipe qui était venue pour se défendre. Mais au fil des minutes, les Palancas Negras ont rapidement constaté qu’il y avait de la place pour faire mieux. C’est ce qu’ils ont fait d’ailleurs en seconde période en dominant un adversaire fébrile et inexistant après la pause. Ce n’était pas non plus la sélection algérienne des grands jours, des rendez-vous amicaux face à des sparring-partners de moindre envergure.
Il faut affûter ses armes
Pour leur seconde sortie dans cette compétition continentale, Djamel Belmadi et ses troupes sont appelés à affûter leurs armes s’ils veulent conserver leurs chances de qualification intacte. Car outre la qualité de l’adversaire qu’il faudra surpasser, les Verts seront face à des défis de taille à savoir la chaleur, le taux d’humidité, le public acquis à la cause burkinabé, le tout dans un match prévu au milieu de l’après-midi.
La campagne de qualification de l’équipe algérienne se poursuivra ce samedi 20 janvier (15h), face au Burkina Faso. En attendant, Belmadi doit trouver les solutions idoines pour faire face à l’adversité en relançant la concurrence dans le groupe, entre autres.
Djamel Abed