Mis en examen dans le cadre d’une enquête pour provocation à la haine, Youcef Atal est arrivé au tribunal correctionnel de Nice accompagné d’une interprète et de ses deux avocats. De prime abord, le joueur de l’OGC Nice a demandé des excuses et continué de se défendre contre les accusations d’ « incitation à la haine » portées contre lui par la justice française.
Le joueur des Verts a raconté les faits de l’affaire qui a créé la polémique en France, en disant : « Le directeur sportif du Nice m’a appelé et j’ai immédiatement supprimé la vidéo… et j’ai posté ensuite un message d’excuses car je ne voulais blesser personne ». Atal a confirmé lors de son interrogatoire par un juge du tribunal de Nice, dans le cas de sa publication en soutien à la Palestine, qu’il voulait seulement faire passer un message de paix. « J’ai reposté la vidéo, car pour moi c’est un message de paix », a-t-il déclaré. L’accusé a ajouté pour se défendre : « Je n’ai pas regardé la vidéo jusqu’à la fin malheureusement. Je le regrette », s’est-il défendu.
L’avocat de Youcef Atal : « Rien ne rattache les faits au public français »
L’avocat de Youcef Atal, Antoine Vey estime que la loi française n’est pas compétente dans ce dossier en soulevant une question juridique quant à la loi française à juger ces faits. « Il y a une forme d’erreur matérielle », a-t-il dit avant de poursuivre : « Les faits ne se sont pas produits à Nice ni sur le sol français, Atal se trouvait au moment de la publication de la vidéo avec sa sélection, donc à l’étranger. La vidéo a été publiée en langue arabe, il l’a republiée sans commentaire à destination d’un public arabophone. Rien ne rattache les faits au public français. Le seul critère qui rattache ce débat à la France, c’est qu’il est un joueur de l’OGC Nice », a conclu l’avocat sa plaidoirie.
Djamel Abed
