Marché algérien : Chery affiche ses ambitions
La scène automobile algérienne s’illumine avec le lancement officiel de la marque chinoise Chery lors d’une cérémonie à Alger. Sept modèles, dont le très attendu Chery Tiggo 2 Pro, ont été dévoilés, offrant un éventail de choix aux consommateurs.
Avec un prix attractif fixé à 199 millions de centimes, le Tiggo 2 Pro suscite déjà l’intérêt, tandis que des modèles premium tels que le Tiggo 8 Pro seront disponibles à des tarifs plus élevés, atteignant 540 millions de centimes. La distribution de ces nouveaux véhicules se déploiera à travers un réseau couvrant initialement 30 wilayas, offrant une accessibilité étendue aux consommateurs algériens. Les projections optimistes tablent sur la mise sur le marché de 11 000 véhicules d’ici la fin de l’année, avec une ambition encore plus grande de 50 000 unités prévues en 2024. La cérémonie a été marquée par la présence distinguée de deux ministres influents, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, ainsi que Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations. Ali Aoun a souligné l’importance cruciale de cette nouvelle ère dans l’industrie automobile algérienne, mettant en lumière la détermination à instaurer une véritable industrie, rompant avec les approches antérieures.
Le délai pris pour le lancement a été expliqué par des études techniques approfondies visant à assurer la qualité de l’industrie automobile. Ali Aoun a également rappelé le contexte des quatre dernières années sans importations de véhicules, entraînant une demande accrue. Pour Aoun, seules les marques répondant aux normes fixées auront le privilège d’opérer, et il a marqué l’année 2024 comme le début tant attendu d’une véritable industrie automobile en Algérie. Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a souligné l’importance de surveiller les prix et le circuit de distribution pour prévenir toute spéculation indésirable. Aimen Cheriet, directeur général de Chery Algérie, a exprimé l’engagement de l’entreprise à proposer des véhicules de qualité à des prix abordables, ciblant la classe moyenne et contribuant ainsi à l’établissement d’une véritable industrie automobile en Algérie. Dans le cadre de ses projets ambitieux, Chery prévoit la construction d’une usine à Bordj Bou-Arréridj, avec une capacité initiale de 24 000 unités par an, atteignant le nombre impressionnant de 100 000 unités par an dès la troisième année. Ce projet prévoit également la mise en place d’une plateforme d’exportation en Algérie, comme détaillé dans un communiqué du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. La scène automobile algérienne promet des avancées significatives avec cette nouvelle impulsion de Chery.
Djamil HADJAM