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Yacine Belal :  « Le MCA ne peut que viser le titre cette saison »    

Il affiche clairement les ambitions de la section 

Formé au Mouloudia, où il a connu la gloire tant comme joueur que comme technicien, Yacine Belal occupe actuellement le poste de manager de la section basket-ball. Malgré les problèmes rencontrés par le club la saison dernière, il n’a pas fui ses responsabilités, réussissant à gérer la situation en véritable meneur, permettant à l’équipe masculine de terminer sur le podium et à l’équipe féminine de disputer la finale de la Coupe d’Algérie. Cette saison, il affiche clairement les ambitions du MCA et vise tout simplement à jouer le titre. 
Propos recueillis par K. M.
La section de basket-ball a connu de smoments difficiles la saison passée, comment se présente l’actuel exercice pour vous ? 
Tout le monde connaît la situation qu’on a vécue l’année passée, mais cela ne nous a pas empêchés de réaliser une bonne saison, je ne peux donc qu’être satisfait relativement à ce que nous avons enduré. Comme tout le monde le sait, l’équipe masculine de la balle au panier a déclaré deux fois forfait et je ne veux pas m’étaler sur ce sujet. Nous avons su comment reprendre les choses en main et enchaîner dix-neuf victoires, battant toutes les grosses cylindrées. C’est un parcours de champion que nous avons réalisé, malheureusement nous avons payé le prix de notre mauvaise entame de saison. En dépit de cette situation, l’équipe a terminé la saison sur le podium. Quant à l’équipe féminine, elle a connu à son tour plusieurs problèmes qui ont eu un impact négatif sur son niveau. Pour la nouvelle saison qui se présente pour nous, il est évident de se fixer le titre comme objectif.
Vous êtes optimiste de pouvoir jouer le titre ?
La grandeur du nom du Mouloudia suffit, on ne peut que jouer pour le titre. En dépit des problèmes rencontrés la saison passée, nous avons tout de même défendu le standing de notre club. Il faut donc montrer de quoi on est capable cette saison et renouer avec la consécration.
D’autant plus que la direction du club est parvenue à régler le problème financier avec l’apport de la Sonatrach et la CAAR …
Il est évident qu’on pourra se concentrer uniquement sur notre travail, car la saison passée, des athlètes ont fini par quitter le club en pleine saison en raison de problèmes financiers. Je pense donc que cette saison, les choses se présentent sous de bons auspices pour nous.
Qu’en est-il de l’encadrement technique des deux formations masculine et féminine ? 
Pour l’équipe masculine elle sera drivée par Reda Hachemi qui prendra donc le relais après le départ de Maâmar Berriche qu’on remercie au passage pour le travail qu’il a accompli. Quant à l’équipe féminine, elle ne connaitra aucun changement, Rachida Belaidi a toujours notre confiance et elle réalise du bon travail depuis des années.
En votre qualité de manager général de l’équipe avez-vous pensé au rajeunissement de l’effectif conformément à la nouvelle politique du Mouloudia ?
Certes le rajeunissement de l’effectif est une bonne chose pour assurer la relève, mais les choses doivent se passer d’une manière progressive, sans brûler les étapes. Les joueurs qui jouissent d’un certain capital d’expérience, seront chargés d’encadrer les jeunes joueurs que nous avons recrutés, dont l’âge varie de 22 à 23 ans.
Qu’en est-il du volet formation ? 
Il ne faut pas se voiler la face, c’est très difficile de former de futurs joueurs de basket et de s’attendre à ce qu’ils soient d’un bon niveau lorsque les moyens viennent à manquer. Comment peut-on demander à un technicien d’accomplir sa tâche convenablement en l’absence d’un outil de travail ? C’est la raison pour laquelle le niveau technique régresse. Ce n’est pas facile d’avoir le nombre de créneaux d’entraînement nécessaire et je souhaite qu’une solution soit trouvée à l’avenir si l’on tient vraiment à faire de la formation, ce qui est valable aussi pour tous les clubs.
Le problème de la formation se pose donc pour tout le monde pas uniquement au MCA ? 
Au risque de me répéter, la formation est difficile à réaliser sans les moyens financiers nécessaires. Vous n’avez qu’à prendre l’exemple des jeunes catégories des sélections nationales de la Tunisie ou de l’Égypte pour vous rendre compte qu’il y a un certain décalage dans le niveau, car la formation a été presque délaissée chez nous. En évoquant l’Égypte, les clubs disposent des moyens nécessaires ; c’est vraiment un modèle à suivre si l’on souhaite repositionner ce sport sur la scène continentale.
Si on revient aux équipes d’élite, on n’arrive plus à briller au niveau continental ?
Là aussi, il s’agit d’une question de moyens financier. A défaut de moyens, nos clubs reprennent les entrainements tardivement et le championnat connait un très long arrêt, comment voulez-vous donc qu’on puisse rivaliser avec les grandes équipes en Afrique et aux Championnats Arabes. Si on veut élever le niveau des équipes et de la sélection, nous n’avons d’autres solutions que de mettre le paquet, car tous les clubs sont confrontés à des problèmes, même lorsqu’il s’agit de participer aux joutes internationales. J’étais DTN et je sais de quoi je parle. La volonté à elle seul ne pourra jamais suffire, la patte existe mais il faut savoir la pétrir, si on veut en tirer des résultats.
K. M.  

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