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La World Boxing première fédération à rendre le PRC obligatoire

Suite à l’annonce faite le 30 mai dernier, World Boxing est devenue la toute première Fédération internationale à imposer cette mesure. Après avoir mené des consultations approfondies avec des spécialistes et face aux évènements survenus lors des Jeux olympiques d’été de Paris-2024, où des boxeuses jugées inéligibles par l’Association internationale de boxe ont pu participer aux Championnats du monde, l’organisation a décidé de mettre en place cette obligation. Cette politique est désormais applicable dans la division féminine. En vertu de cette nouvelle politique, World Boxing proposera deux catégories de sexe : masculine et féminine. Pour être admissible à la catégorie masculine, un athlète doit être né de sexe masculin. Pour la catégorie féminine, une athlète doit être née de sexe féminin. La PCR est une technique de test utilisée pour détecter du matériel génétique spécifique. Dans ce cas, elle est utilisée pour détecter le gène SRY, qui indique la présence du chromosome Y et donc le sexe biologique. Le test peut être réalisé à l’aide d’un prélèvement nasal ou buccal, d’un échantillon de salive ou de sang.

Les athlètes nés de sexe masculin, par la présence d’un chromosome Y (gène SRY) ou de différences de développement sexuel (DSD) impliquant une androgénisation, seront admissibles à concourir dans la catégorie masculine. Les athlètes nées de sexe féminin, par la présence d’un chromosome XX ou l’absence d’un chromosome Y (gène SRY), ou présentant des DSD sans androgénisation, seront admissibles à concourir dans la catégorie féminine. Si les résultats d’un test de dépistage révèlent la présence d’un chromosome Y et la possibilité d’une dysplasie différenciée des hanches (DSD), l’analyse initiale sera transmise au comité médical d’experts de World Boxing pour des examens complémentaires, tels que des études génétiques, un profil hormonal, une exploration anatomique et d’autres évaluations endocriniennes. Le fait de ne pas fournir le certificat de sexe chromosomique d’un athlète ou de soumettre un faux certificat disqualifiera l’athlète de la compétition et pourra entraîner des sanctions contre l’athlète ou sa Fédération nationale.

Boris Van der Vorst s’explique
Le président de World Boxing, Boris van der Vorst, a déclaré : « World Boxing respecte la dignité de chaque individu et s’efforce d’assurer la plus grande inclusion possible. Cependant, dans un sport de combat comme la boxe, nous avons la responsabilité de privilégier la sécurité et le fair-play, deux principes qui ont guidé l’élaboration de cette politique. »

Ces politiques, a-t-il ajouté, « favoriseront l’intégrité sportive et protégeront la sécurité de tous les participants ».
Il a expliqué pourquoi ces mesures ont été initialement introduites dans la catégorie féminine : « Nous avons constaté que les problèmes d’éligibilité en boxe tendent à être plus prononcés dans les compétitions féminines. Nous avons donc décidé d’introduire cette politique d’abord dans la catégorie féminine, puis lors des prochains Championnats du monde de boxe. Cette décision a été communiquée à nos fédérations nationales membres il y a longtemps afin qu’elles puissent lancer le processus de tests. » Van der Vorst a également remercié le groupe de travail et les Fédérations nationales pour leurs efforts et leur engagement. Cette décision s’inscrit dans le droit fil du rapport présenté à la 79e Assemblée générale des Nations unies en octobre dernier sur la violence à l’égard des femmes et des filles. Dans ce rapport, la rapporteuse spéciale Reem Alsalem a appelé à l’instauration de tests de dépistage obligatoires du sexe dans le sport.

K. M.

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