CRB – Vandenbroeck limogé

L’échec du CRB à domicile contre l’USMK (2-3) samedi dernier, n’est pas passé inaperçu. Cette première défaite des Rouge et Blanc a coûté la tête de l’entraîneur belge Vandenbroeck. La direction du club a annoncé hier matin la séparation amiable avec son responsable technique.

La situation a rapidement évolué après le coup de sifflet final du match CRB-USMK au stade du 20-Août. Dans son communiqué d’hier matin, la direction du Chabab explique qu’elle n’avait pas la même vision des choses avec l’entraîneur Vendenbroeck, ce qui a conduit à une séparation amiable entre les deux parties. Ainsi, le Belge n’aura finalement dirigé que 4 matches pour un bilan loin d’être catastrophique avec 3 victoires et une défaite entre la Ligue des champions et la Ligue 1 Mobilis. Toutefois, d’autres paramètres ont conduit à son limogeage.

L’aspect sportif est-il la raison de cette séparation ?
Contrairement à ce que pensent certains, la défaite face à l’USMK n’était pas la principale cause de cette décision de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur. D’après une source digne de foi, plusieurs joueurs se seraient plaints de la méthode de travail du coach, qui paraît-il ne leur convient pas. La même source avance que Keddad, à titre d’exemple, a boudé le match face à Khenchela parce qu’il n’était pas titulaire. Le gardien M’Bolhi, de son côté, n’a pas été convoqué parce qu’il ne voulait pas rester sur le banc. Ce seraient les réels motifs qui ont poussé le bouchon trop loin.

L’affaire M’Bolhi, la goutte qui a fait déborder le vase
Les deux versions données par le club et le coach, justifiant l’absence du gardien Raïs M’Bolhi de la liste des joueurs convoqué face à l’USMK ont été la goutte qui a fait déborder le vase et précipité le départ du technicien belge. En effet, en fin de match la direction avait justifié l’absence de M’Bolhi suite à une forte grippe qui a touché ce dernier, avant que Vandenbroeck, en point de presse, a avoué qu’il n’a pas convoqué M’Bolhi pour un choix technique et qu’il s’est entretenu avec le joueur pour lui expliquer qu’il ne jouerait pas, niant tout motif de grippe. Cela démontre clairement que la direction et le coach ne versaient pas dans la même tasse.

La direction se tire une balle dans le pied
Il faut dire que personne n’attendait une telle décision, du moins pas après juste deux rencontres de championnat, au moment où ce même entraîneur ne s’est pas encore fixé sur son équipe type. Cependant, il s’avère que le choix de Vandenbroeck n’était pas aussi judicieux, tel qu’il a été présenté en été. Une erreur de casting ? Oui, c’est bien clair maintenant et après juste 4 matches seulement, le champion d’Algérie se trouve frappé par une crise qu’il a lui-même créée à moins d’un mois de l’entame de la phase de poules de la Ligue des champions.

Vandenbroeck indemnisé de deux mois de salaire
Concernant les modalités de la résiliation de son contrat, notre source révèle que le Belge a empoché deux mois de salaire comme indemnité de licenciement. Le coach aurait refusé qu’on lui mette la pression quant au choix des joueurs à faire jouer, n’hésitant pas une seule seconde à accepter de résilier son contrat avec le Chabab. Il a compris qu’il ne pourrait pas aller au bout de ses idées.

Akram B.