
Le retour du Mouloudia d’Oran en division Excellence n’a finalement pas duré longtemps, puisque le club de l’Ouest est officiellement relégué en division inférieure, après une saison chaotique, marquée par des hauts et des bas, et des rebondissements.
Par B. Sadek
Abandonnés à leur sort, joueurs, responsables et staff technique, menés par l’ancien international Mustapha Doballah, n’ont pas réussi à s’imposer cette saison en Excellence. La relégation du Mouloudia d’Oran a déçu des milliers de supporters qui espéraient voir ce grand club retrouver la cour des grands. Un coup dur pour ce club mythique qui a connu son âge d’or dans les années 80, avec de nombreuses consécrations. À cette époque, le MC Oran était l’un des meilleurs clubs, non seulement au niveau national, mais aussi arabe et africain, avec ses trois coupes arabes (1983, 1984 et 1988) et une Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1987.
Un club abandonné de tous
Le club d’El-Hamri, malgré son passé glorieux, a longtemps souffert d’abandon et d’un manque de considération. La saison dernière, le MCO s’est retrouvé confronté à une situation difficile, en raison d’énormes difficultés. Malgré cela, d’anciens joueurs parmi les plus fidèles, comme Tab Sid Ahmed, Nacero Bessedjerari, Mustapha Doballah et Makhloufi Bouabdallah, avaient pris la décision de faire monter l’équipe en division Excellence A. Ils ont réussi leur pari au prix d’énormes sacrifices. Mais une fois promus, ils n’ont bénéficié d’aucune aide ni soutien, en l’absence d’un président du CSA/MCO. Sans recrutement et cruellement à court de moyens, notamment financiers, le MCO n’a trouvé dans l’élite que ses anciens joueurs, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes sans percevoir de salaire, pour éviter la dissolution de l’équipe. Mais le MCO a fini par être relégué, à la grande déception de ses enfants, qui ne disposaient même pas du strict minimum ni de conditions suffisantes pour maintenir l’équipe au palier supérieur.
Un nouveau président, espoirs et attentes
Certains membres de la grande famille du Mouloudia Club d’Oran (MCO) se posent aujourd’hui de nombreuses questions, s’interrogeant avec une certaine inquiétude sur les raisons qui ont conduit ce club, autrefois véritable porte-drapeau et fierté de tout l’ouest algérien, à se retrouver dans une situation aussi alarmante et préoccupante. Il est difficile pour les supporters et les anciens du club d’accepter que cette institution sportive, qui a longtemps brillé sur la scène nationale et régionale, soit désormais confrontée à des difficultés majeures, tant sur le plan sportif qu’administratif.
L’une des premières étapes cruciales pour tenter de redresser la barre a été l’élection d’un nouveau président, chargé de prendre en main les destinées du club. Cependant, cette élection a pris beaucoup de temps, ce qui a retardé la mise en place d’une stratégie claire et cohérente. Lorsque Baroudi Belellou a finalement pris les rênes du MCO, son arrivée, bien que très attendue, est malheureusement intervenue trop tard pour empêcher l’équipe de sombrer dans ce que beaucoup qualifient de purgatoire sportif, une période difficile marquée par des résultats décevants et une perte de prestige.
Avant de pouvoir envisager un quelconque redressement, il a fallu s’atteler à régler des problèmes administratifs complexes qui freinaient le fonctionnement du club. La passation des consignes entre l’ancienne et la nouvelle direction a également nécessité du temps et de la rigueur, afin d’assurer une transition la plus fluide possible. Parallèlement, il était indispensable de se concentrer sur la construction d’une équipe solide, capable de rivaliser à nouveau au plus haut niveau. Malheureusement, ces différentes étapes n’ont pas pu être menées à bien assez rapidement pour éviter la dégradation de la situation sportive. Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, c’est que ce club emblématique de la ville d’Oran, qui a su marquer l’histoire du handball algérien, est désormais dans l’obligation de repartir de zéro. Cette reconstruction passe par une remise à plat complète, tant au niveau de la gestion que de la formation et du recrutement. Aux dernières nouvelles, Baroudi Belellou, en sa qualité de président du CSA/MCO, affiche une volonté ferme et déterminée de bâtir une équipe forte et compétitive en vue de la nouvelle saison. Il entend doter le club de tous les moyens nécessaires, humains, matériels et financiers, pour permettre au MCO de retrouver sa place parmi l’élite du handball national.
Dans cette optique, une réunion importante est d’ailleurs prévue très prochainement. Celle-ci réunira le président, son bureau exécutif ainsi que d’autres acteurs clés du club, afin d’évoquer en détail l’avenir du MCO. Parmi les points essentiels à l’ordre du jour figurent notamment le recrutement de nouveaux joueurs, la mise en place d’une stratégie sportive ambitieuse et la définition d’objectifs clairs pour redonner au club sa grandeur d’antan. Tous les regards sont désormais tournés vers cette nouvelle phase, dans l’espoir que le MCO puisse enfin inverser la tendance et écrire un nouveau chapitre glorieux de son histoire.