
L’entraîneur espagnol Carlos Garrido vit ses derniers jours à la tête de l’USM Alger. Les quatre défaites essuyées par l’équipe lors des derniers matchs ont visiblement sonné le glas chez la direction du club algérois décidée à apporter un changement radical au niveau de la barre technique dans le cas où l’Espagnol n’arriverait pas à redresser la situation de l’équipe.
Le coach usmiste a été convoqué lundi soir à une réunion par le président du club, Kamel Hassena. Ce dernier voulait avoir des explications sur les raisons ayant conduit à la déchéance de l’équipe après une période faste. Garrido a admis sa part de responsabilité notamment dans les choix de joueurs, en promettant de redresser la barre lors des prochains rendez-vous, sans pour autant insinuer une quelconque intention de quitter son poste.
N’étant pas satisfaite des performances, la direction du club est convaincue qu’un changement est d’autant plus nécessaire pour provoquer cette réaction positive chez l’équipe, au risque de voir ses ambitions et objectifs s’effondrer comme un château de cartes.
L’USMA se présentera à son prochain rendez-vous continental dans des conditions particulières. L’enjeu du match face à Supersport United, prévu dimanche pour le compte de la dernière journée de la phase de poules, n’est pas de taille, étant donné que les Rouge et Noir sont déjà assurés de se qualifier pour les quarts de finale. Un match nul suffirait pour passer en première position. Cependant, un échec contre les Sud-africains risque fort probablement de compromettre l’avenir de l’Espagnol.
Ce que l’on reproche à l’Espagnol
L’USM Alger traverse une période difficile. Outre la dégringolade de l’équipe sur le plan des résultats, le coach espagnol a prouvé ses limites quant à la gestion du vestiaire et d’imposer aux joueurs une ligne de conduite rigoureuse. C’est l’un des griefs retenus contre lui. Garrido a du mal à gérer les problèmes internes et garantir une mobilisation générale des troupes. Ajouter à cela son obstination à mettre à l’écart certains joueurs sans leur donner la chance de briller au même titre que leurs coéquipiers. Personne n’arrive à comprendre ses choix comme à titre d’exemple de continuer à utiliser le défenseur Dehiri, un axial de métier, au poste d’arrière gauche, alors qu’il dispose au sein de son équipe d’un latéral gauche, Cherani en l’occurrence, qui a de grandes potentialités. Ou encore de maintenir un Bouchina au milieu de terrain, tandis que des joueurs comme Konate et Aït El-Hadj sont complètement mis à l’écart, ou utilisés de temps à autre durant quelques petites minutes. Il faut dire que l’équipe souffre d’un sérieux problème sur le plan physique. Et le recrutement de l’Espagnol Alberto Sanchez Lopez, sur demande de l’entraîneur en chef, ne semble pas combler le déficit de ce côté-là. Pis encore, plusieurs joueurs ont critiqué sa méthode de travail, remettant ainsi en cause le choix de Garrido.
K. K. E.