Football Algérien

Belaïli s’auto-élimine pour le stage de septembre

Equipe nationale

Considéré comme l’un des joueurs les plus controversés de sa génération, en dépit de son immense talent, l’ailier international algérien Youcef Belaïli, n’a toujours pas trouvé un point de chute, après plus de trois mois depuis son départ mouvementé de l’AC Ajaccio, reléguée en Ligue 2 française.

L’enfant terrible d’Oran est en train tout simplement de mettre en péril la suite de sa carrière en équipe nationale, au moment où la plupart des internationaux algériens ont repris les entraînements avec leurs clubs respectifs, et même la nouvelle saison pour certains, à l’image de l’attaquant du FC Lugano (Suisse) Mohamed Amine Amoura.
Et pourtant, comme mentionné dans l’une de nos éditions, Belaïli a été contacté par le sélectionneur national Djamel Belmadi, en marge du dernier stage effectué par les « Verts » en juin, pour lequel l’ancien joueur de l’ES Tunis n’a pas été convoqué pour manque de compétition. Belmadi a été clair avec Belaïli, en lui demandant de trouver rapidement un club pour entamer la préparation d’intersaison, et de là prétendre à un retour en sélection, en vue des deux matches prévus en septembre : face à la Tanzanie à Annaba, en clôture des qualifications de la CAN-2023 (décalée à 2024), et en amical face au Sénégal à Dakar.

Un mois et demi plus tard, Belaïli se trouve toujours sans club, au moment où son père (qui est également son agent, ndlr) mène des négociations assez serrées avec le MC Alger. Les deux options qui se présentaient à lui pour poursuivre sa carrière à l’étranger : Trabzonspor (Turquie) et le Zamalek (Egypte), sont tombées à l’eau en raison de ses exigences financières démesurées. Cette situation a fini par irriter Belmadi, qui est en train de suivre de loin l’actualité de ses joueurs en cette période d’intersaison. Au potentiel avéré, Belaïli peut encore rendre d’énormes services à l’EN en vue des prochaines échéances, mais le coach national continuera de l’écarter en vue de la prochaine fenêtre internationale.

« Belaïli est hors club, hors compétition, il n’y a pas de débat. Quand on l’a sélectionné en 2018, personne ne parlait de lui, ni sur un plateau ni nulle part. Personne n’arrivera à créer de flou entre lui et moi », a indiqué Belmadi en juin dernier, en réponse aux raisons qui l’ont poussé à ne pas faire appel à Belaïli pour les deux matches disputés face à l’Ouganda (2-1) et en amical face la Tunisie (1-1). Ayant rejoint Ajaccio en octobre 2022 en tant que « joker », après une mauvaise expérience avec le Stade brestois 29, Belaïli est entré en conflit avec le club corse après son retour de l’équipe nationale, lors de la dernière fenêtre internationale de mars. Le n°10 de l’EN a mis 48 heures de retard pour rejoindre son équipe, préférant prolonger son séjour à Oran pour soigner sa blessure aux adducteurs.

Dans un signe d’apaisement, les dirigeants ajacciens avaient alors affirmé a posteriori être au courant et lui avoir donné leur accord. Contre toute attente, Belaïli est réapparu à l’entraînement, le 5 avril. Puis sur les terrains donc, après avoir raté les trois précédents matches de l’ACA, avant de disparaître de nouveau en quittant Ajaccio le 25 avril dernier, deux jours après sa dernière apparition sous le maillot ajaccien. En 17 apparitions avec Ajaccio, Belaïli qui percevait le salaire le plus élevé de l’effectif corse (35 000 euros bruts mensuels), a marqué 6 buts et délivré 3 passes décisives.

Mohamed. M 

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