
Une année après son élection à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), Djahid Zefizef a annoncé, hier, sa démission.
Sèchement battu jeudi aux élections au Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) à Abidjan, Zefizef s’est tiré une balle dans le pied, puisqu’il a perdu son dernier joker qui pouvait lui permettre d’aller au bout de son mandat. La défaite cuisante concédée lors de ce rendez-vous électoral face au Libyen Abdelhakim Shalmani, avec 15 voix contre 38 pour son adversaire, a été mal perçue par les pouvoirs publics, puisque c’est l’image de l’Algérie qui a pris un coup. Et pourtant, l’ancien manager général de l’équipe nationale se targuait d’avoir assez d’atouts pour remporter cette bataille et intégrer le Comex de l’instance faîtière du football africain, mais la réalité du terrain a été tout autre. Le patron du siège de Dely Brahim s’est engagé pourtant, peu après son élection, d’offrir à l’Algérie une meilleure représentativité au sein de l’instance continentale, mais l’échec est palpable, malgré tous les moyens mis à sa disposition par les autorités.
D’aucuns estiment que Zefizef s’est présenté assez rapidement aux élections au Comex, puisqu’une année depuis son élection est une période courte pour pouvoir tisser des liens forts avec les différentes fédérations africaines et attirer le maximum de voix. Cet échec n’a pas tardé à faire réagir d’abord les médias algériens privés, puis s’en est suivie une campagne sur les différents supports étatiques : Télévision nationale, Radio, et l’agence officielle (APS), qui pourtant gardaient jusque-là une certaine objectivité dans le traitement de leurs sujets, mais cette fois-ci, les données ont changé, puisqu’ils n’ont pas hésité à descendre en flammes Zefizef. A travers cette démarche entreprise par la presse étatique, le message lancé à Zefizef est clair : l’homme est indésirable, l’invitant à assumer ses responsabilités après cet échec. Une émission spéciale a été même diffusée vendredi sur la radio El-Bahdja pour débattre de cet échec, invitant implicitement Zefizef à jeter l’éponge. Samedi, l’agence officielle s’est mise de la partie, puisqu’elle n’a pas hésité à dresser le triste bilan de la première année de mandat de Zefizef, l’invitant à assumer ses responsabilités, tout en estimant que des mesures s’imposent pour remettre le football sur de bons rails.
« Un échec injustifié, face aux grands efforts de l’Etat offrant des structures sportives de haute qualité et des conditions très favorables pour un grand redéploiement de l’Algérie dans le domaine du sport et du football en particulier », écrit l’APS. Au vu de la situation qui a prévalu durant toute la durée de ce mandat et surtout depuis cet échec, Zefizef a présenté hier sa démission de la présidence de l’instance fafiène. Le désormais ex-président de la FAF n’a pas attendu l’assemblée générale extraordinaire (Agex) prévue avant la fin juillet, afin de finaliser le document de la mise en conformité des statuts avec ceux de la Fédération internationale (FIFA), pour le faire.
Pour rappel, le dernier Algérien à faire partie du Comex de la CAF était l’ex-président de la FAF Mohamed Raouraoua. L’ancien membre du Bureau fédéral Amar Bahloul avait connu le même sort que Zefizef, en se faisant battre aux élections tenues en juillet 2019 par ce même Shalmani, à la veille de la finale de la CAN disputée en Egypte et remportée par l’Algérie.
Mohamed. M