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« Les objectifs de ce sport sont d’ordre éducatif et moral »

Hichem Anseur, formateur en sports de combat :

L’entraîneur Hichem Anseur est considéré comme l’un des pionniers des arts martiaux en Algérie, devenu célèbre notamment dans l’ouest du pays, compte tenu des remarquables services qu’il a rendus dans le domaine de l’entraînement de champions et la formation d’éducateurs sportifs, lui qui a le mérite d’avoir fait émerger et briller même plusieurs noms connus du sport.

Par Mourad MELLAH

L’hôte des colonnes de Planète Sport aujourd’hui est l’entraîneur d’arts martiaux, de jiu-jitsu notamment, Hichem Anseur, un nom bien connu dans l’ouest du pays pour avoir formé et fait émerger de nombreux champions. Contacté par nos soins, il a accepté volontiers de nous accorder cet entretien et de nous parler de sa carrière sportive.

Voudriez-vous avoir l’amabilité de vous présenter à nos lecteurs ?
Volontiers ! Hichem Anseur, je suis âgé de 46 ans et titulaire d’une licence en psychologie. Je suis depuis 20 ans entraîneur des arts martiaux dont le jiu-jitsu, le MMA, le kick-boxing et l’aïkido. Je suis également fondateur d’une salle de sport spécialisée dans les arts martiaux, actuellement appelée Club Sportif Amateur Intilaka Oran. Une salle d’où sont sortis de nombreux champions, mais aussi des entraîneurs, des techniciens, tous formés par nos soins.

Comment êtes-vous arrivé au jiu-jitsu ?
Mon entrée dans ce sport n’a pas été le fait du hasard, elle était plutôt animée par le profond esprit de curiosité qui m’habitait et me poussait à conforter mes compétences dans le sport du MMA. Dès lors, j’ai réalisé qu’il fallait développer l’aspect de combat au sol ou ce qu’on appelle le ne-waza, et l’aspect de kick-boxing, sport dans lequel je disposais déjà de bases. J’ai donc pris l’initiative d’apprendre tout cela et me mettre au service du merveilleux art martial du jiu-jitsu.

Voudriez-vous nous éclairer sur le sens du terme sportif ne-waza ?
Certainement ! Ne-waza est un terme japonais dont le sens littéral veut dire couché technique, et qui correspond à l’ensemble du travail au sol effectué par l’athlète de judoka et de jiu-jitsu. Les différentes techniques du travail au sol sont regroupées en : Osaekomi-Waza : techniques d’immobilisation Kesa-Gatame Yoko-Shiho-Gatame Kami-Shiho-Gatame Tate-Shiho-Gatame Ushiro-Kesa-Gatame Hon-Kesa-Gatame Kata-Gatame.

Vous avez sûrement emprunté un parcours sérieux, avec des entraîneurs dévoués, n’est-ce-pas ?
Oh oui ! J’ai en effet commencé l’apprentissage des arts martiaux à travers des stages de formation à l’intérieur du pays et même à l’étranger, auprès de nombreux experts dans ce domaine. Ma persévérance et mon sérieux m’ont permis d’obtenir la ceinture noire de la Fédération algérienne de jiu-jitsu.

Parlons maintenant des Championnats d’Afrique. Comment qualifiez-vous la participation de vos protégées dans cette compétition ?
Les athlètes algériennes, Sarah Hamoumi, Fadia Amrani et Sarah Belghoual Belhamidi ont été convoquées d’abord par la fédération en prévision des Championnats d’Afrique de jiu-jitsu. Et une fois leur préparation terminée, elles se sont dirigées vers le territoire marocain où s’est engagé un affrontement très difficile qui s’est conclu par des résultats satisfaisants et honorables, avec à la clé le titre de championne d’Afrique pour Fadia Amrani et celui de vice-championne d’Afrique pour Sarah Hamoumi et Sarah Ghoual Belhamidi.

Quels sont les objectifs assignés à ce sport très répandu chez nous ?
Les objectifs de ce sport sont d’abord d’ordre éducatif et moral. Ensuite, nous visons à travers les buts que nous nous sommes assignés à former de jeunes entraîneurs afin qu’ils puissent réussir dans la société. Par ailleurs, nous agissons à notre manière pour préserver la santé physique mais aussi morale de notre jeunesse car le sport est un moyen extraordinaire, voire le moyen idéal d’épargner à nos jeunes de sombrer dans les nombreux fléaux sociaux et la décadence morale qui les guettent au quotidien.

Comment évaluez-vous la situation des arts martiaux dans notre pays ?
Je constate avec bonheur que la formation en sports de combat est en train de se développer à grands pas chez nous, du fait notamment qu’elle dispose de bonnes règles. Et je suis profondément convaincu qu’avec l’implication de tout le monde, ce genre de disciplines sportives connaîtra un grand essor.

Quel message pourriez-vous adresser aux instances sportives ?
Nous espérons disposer de plus de moyens matériels et de soutien moral pour continuer à travailler dans la sérénité, à nous former davantage et à concourir dans les forums nationaux et internationaux où nous ambitionnons de hisser très haut les couleurs nationales.

On vous laisse le soin de conclure …
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé tout au long de ma carrière sportive. Je remercie également mes élèves pour leur confiance et la qualité de nos relations, basées notamment sur le respect mutuel. Je voudrai enfin dédier ce succès à l’âme de ma défunte mère, puisse-t-elle reposer en paix.

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