
Max Verstappen s’est adjugé le Grand Prix d’Autriche, ce dimanche, sur le RedBull Ring, après un week-end qu’il aura, encore une fois, dominé par la tête et les épaules.
Sprint ou Grand Prix, Verstappen toujours aux commandes
Depuis 2021 et le Grand Prix de Silverstone, un nouveau format de courses est introduit lors de 3 épreuves du Championnat du monde, en complément de la traditionnelle course « longue » du dimanche. Et ce week-end, c’était encore l’occasion, après le Grand Prix d’Azerbaidjan, à Baku, d’inclure ce format dans la course.
Ainsi, ce week-end, le Batave qui s’est assuré la pole position, lors des qualifications sprint le samedi matin, ne tremblera pas en lors de la course de l’après-midi, en reprenant son dû dès le 4e virage après avoir été surpris au départ par son équipier Sergio Perez, et s’en va chercher une nouvelle victoire avec 10 points à la clé (la distribution des points est différente de la course longue). S’imposant ainsi devant son équipier et Carlos Sainz (Ferrari), qui affichait une excellente forme sur ce tracé, court et rapide.
La balade du dimanche
Les courses se suivent et se ressemblent pour Verstappen, l’égal de Senna en nombre de victoires depuis le Canada n’a encore une fois rien laissé à ses adversaires, survolant le Grand Prix, et s’offrant même le luxe de s’arrêter à deux tours de la fin pour ressortir juste devant Leclerc, et ainsi aller chercher le point supplémentaire du meilleur tour en course, qui était chez son équipier jusque-là. Chose faite, puisqu’il le réussira sous le drapeau à damiers. « Je pense que le plus important pour moi, bien sûr, c’était de rester en tête dans le premier tour. Après cela, nous pouvions faire notre propre course », déclarait-il en fin de course, et d’ajouter : « Nous avons choisi de ne pas rentrer au stand pendant le Virtual Safety Car et de suivre notre stratégie normale. Je pense que cela a très bien fonctionné parce que la durée de vie des pneus n’était pas très élevée ici. Et je pense que nos relais étaient parfaits. C’est donc une excellente journée, que j’ai beaucoup appréciée ». Quant à la question au sujet du 3e titre qui lui semble d’ores-et-déjà promis, il botte en touche : « Je me contente d’apprécier le moment présent en pilotant cette voiture et en travaillant avec l’équipe. Tout au long du week-end, nous avons fait du très bon travail. Un week-end sprint est toujours très, très agité et beaucoup de choses peuvent mal tourner. Heureusement, beaucoup de choses se sont bien passées pour nous. Je suis donc très satisfait de ce week-end ».
Ferrari le sursaut ?
Si on attendait peut-être Aston Martin, mais c’est Ferrari qui a plutôt semblé à son aise sur le tracé autrichien, et ce dès les premiers (et seuls) essais libres du vendredi matin, avec Sainz et Leclerc à « seulement » deux dixièmes de l’intouchable Verstappen. Leclerc fait même mieux dans l’après-midi, lors des qualifications de la course longue du dimanche, butant à moins d’un demi-dixième du pilote Red Bull, à 0.048 secondes exactement, autant dire à un cheveu ! et le sourire était de retour chez les Rouges, qui semblaient perdus depuis quelques courses, et dont les améliorations apportées à la SF-23 semblent donner satisfaction, au moins sur un tour rapide, puisque la course sera autre chose.
En effet, même si l’écart était infime en qualifications vendredi, en rythme de course il était un peu plus important, puisque Verstappen pointait plus de 24 secondes devant Leclerc à 2 tours de l’arrivée avant de s’arrêter une dernière fois aux stands. Ceci n’empêche pas d’afficher un sourire du côté de la Scuderia : « Ça fait plaisir en général d’être de retour sur le podium, surtout après une journée qui a été compliquée hier », a déclaré Leclerc en fin de course : « On était vraiment à la recherche de cette confirmation du bon feeling qu’on a eu vendredi, et honnêtement le feeling est là ». « La performance, il nous en manque encore beaucoup parce que Max et même Checo (Sergio Perez NDLR) avaient un gros rythme. Donc on a encore beaucoup, beaucoup de boulot mais bon le feeling est mieux. Comparé aux Mercedes et aux Aston, on a l’impression d’avoir fait un step, donc il faut continuer à bosser, mais ça fait plaisir au moins d’être de retour sur le podium », concluait le Monégasque, deuxième de l’épreuve autrichienne.
Derrière, Perez a complété le podium après être parti 15e, et ce, à cause des limites de pistes qu’il a franchi lors de ses 4 meilleurs tours en qualifications 2, et qui ont du coup été annulés par la direction de course.
Lando Norris termine 4e sur sa McLaren, qui avait également apporté des améliorations pour cette course, et qui semblent donner satisfaction, au vu de la performance globale de la voiture durant tout le week-end.
Derrière, Alonso sur son Aston Martin, qui n’a jamais brillé sur ce circuit termine 5e, devant Sainz 6e (pénalisé après course) Russel (Mercedes) et Hamilton (Mercedes), également pénalisé pour avoir franchi les limites de la piste. Stroll et Gasly complètent le Top 10.
Limites de piste 1 200 cas étudiés !
La FIA a travaillé tard après l’arrivée pour étudier les 1 200 cas d’infraction aux limites de la piste lors des 71 tours de la course. « Pendant le Grand Prix, la direction de course a été chargée d’examiner plus de 1 200 cas où une voiture a été signalée comme ayant potentiellement quitté la piste », déclarait le porte-parole de la FIA. S’en suivit une pluie de pénalités : Tsunoda a écopé de 5 secondes de pénalité, alors que Sainz, Hamilton, Gasly, Albon et Sargeant ont écopé chacun de 10 secondes, tandis que De Vries en a eu pour 15, et la palme revient à Ocon avec pas moins de 30 secondes ajoutées à son chrono à l’arrivée.
Amayas LAAZIB