
Au siège de la Fédération algérienne de handball, une étape majeure a été franchie avec la tenue de la première réunion de la Cellule nationale des gardiens de but. Sous la supervision de Mourad Karraroubi, directeur du projet sportif fédéral, cette initiative vise à établir un référentiel technique national. Elle ambitionne aussi de préparer un programme innovant pour la détection et la formation des jeunes gardiens, tout en harmonisant les pratiques avec les standards du handball moderne. Cette réunion a été l’occasion d’une rencontre riche en échanges avec Kamel Ouchia, légende du handball national et coordinateur de la cellule. Il a partagé sa vision et les enjeux de cette nouvelle structure. « La cellule répond à un besoin réel, celui de combler l’absence d’outils spécifiques dédiés à la formation des gardiens en Algérie », explique Kamel Ouchia. Pendant longtemps, les gardiens dépendaient exclusivement des programmes généraux de l’entraîneur principal, une approche désormais insuffisante face aux exigences actuelles.
L’objectif est clair : transmettre l’expérience des anciens internationaux, créer des outils pédagogiques modernes, offrir aux jeunes gardiens les meilleures conditions d’évolution, et soutenir au quotidien les entraîneurs dans leur travail spécifique. Selon Ouchia, « un gardien sans volonté… n’est pas un gardien », reflétant l’importance de la détermination dans cette fonction clé. À l’attention des jeunes gardiens, le coordinateur les encourage à « avoir de l’ambition, accepter le changement, continuer à apprendre, tirer parti des technologies comme la vidéo, développer leur sens de l’observation, et être exigeants lors des entraînements spécialisés ». Pour les entraîneurs, le message est tout aussi clair : il faut « accompagner, corriger, encourager, et travailler sur le long terme ». Une communication constante entre gardiens et défenseurs est indispensable pour créer une défense solide. Interrogé sur son meilleur arrêt, Kamel Ouchia préfère mettre l’accent sur les exploits collectifs : « Chaque arrêt a contribué à renforcer la confiance de l’équipe lors de moments intenses et de victoires mémorables ».
En conclusion, il rappelle que même s’il n’est pas adepte des chiffres, la performance d’un gardien peut impacter jusqu’à 70% le résultat collectif. Son efficacité peut non seulement décourager les adversaires, mais aussi galvaniser toute l’équipe. La formation des gardiens devient ainsi un investissement stratégique pour l’avenir du handball algérien.
Walim Mansouri



