
Frédéric Vasseur n’a pas cherché d’excuses au moment de dresser le bilan de la saison 2025 de Ferrari. Le directeur de la Scuderia reconnaît une année globalement difficile, marquée dès les premiers Grands Prix par un déficit de performance. « Dès Bahreïn, le rythme n’était pas magique », admet-il, évoquant également un début de saison compliqué, aggravé par la disqualification en Chine et un retard rapidement conséquent face à McLaren au championnat. Malgré tout, Vasseur rappelle que la compétitivité en Formule 1 se joue désormais à des marges infimes. Un dixième de seconde peut faire basculer une voiture de la sixième à la seizième place, comme observé lors des qualifications à Abou Dhabi.
Selon lui, seules McLaren et Max Verstappen disposaient, en fin d’année, d’un léger avantage leur permettant de mieux absorber les imprévus. Loin de se satisfaire de la situation, Vasseur insiste sur l’importance de la remise en question permanente. Il attend de ses pilotes qu’ils poussent l’équipe dans ses retranchements, convaincu que l’exigence et l’autocritique font partie de l’ADN de Ferrari. Pour lui, le rôle d’un grand pilote est aussi d’élever le niveau collectif, à l’image de Verstappen ou Norris dans leurs équipes respectives. Résolument tourné vers l’avenir, Vasseur annonce déjà une philosophie de voiture très différente pour 2026, avec une approche aérodynamique repensée. Un nouveau départ que Ferrari espère transformer en véritable renaissance.
Djaffar KHODJA



