Par Farès Rouibah
La JSC Ouled Adouane est malheureusement sortie les mains vides à l’issue de l’exercice 2024-2025. Pourtant, le club emblématique de la capitale des Hauts-Plateaux avait fait sensation tout au long de son parcours, avant de flancher au pire moment possible. En effet, après une première phase presque parfaite où les joueurs du président Walid Ghedjati avaient réalisé un sans-faute quasi-total, ne concédant qu’une seule défaite sur les dix-huit matchs disputés, puis une seule défaite également sur les neuf rencontres des play-offs, tout a basculé dans le dernier carré de la compétition, disputé à Jijel. Là, le groupe entraîné par Mahmoud Kati s’est fait surprendre, d’abord par une équipe du MCA pleine de fougue, avant de flancher une nouvelle fois devant le WAT. Ces deux défaites ont été, pour le dire simplement, fatales. En dépit d’un succès lors du dernier round face à l’EST, la messe était dite : la JSCOA ne participera pas à la finale du carré d’as du championnat, qui a finalement opposé le MCA au WAT.
Ce fut un coup dur pour les joueurs d’El-Kharba, détenteurs du trophée de la Coupe d’Algérie 2023, qui auraient souhaité prolonger cette belle dynamique en enchaînant avec un autre titre à la fin de la saison qui vient de s’achever. « Sincèrement, il y avait un bon coup à jouer pour aller chercher au moins un trophée à l’issue de l’exercice précédent. Nous avons réalisé un parcours exceptionnel avec 27 victoires contre seulement trois défaites sur les trente rencontres que nous avons disputées depuis le premier match de la saison. C’est énorme, mais au final, on a tout perdu. C’est en quelque sorte une injustice par rapport à cette performance, car il n’est pas logique qu’une équipe qui réalise un tel parcours ne remporte pas le titre, alors que d’autres clubs, ayant obtenu des résultats moins bons au cours de toute la saison, se voient récompensés. Je ne cherche pas à diminuer la valeur des autres équipes, mais j’estime que ce système de compétition n’est pas juste et ne récompense pas forcément l’équipe la plus performante. Je ne cherche pas non plus à trouver des justificatifs, mais ça fait mal de voir que tous les efforts fournis durant toute l’année s’évaporent en perdant un ou deux matchs », nous a confié Islam Ouldchercheli, l’un des joueurs cadres et clés du sept d’Ouled Adouane.
« La mauvaise programmation nous a joué un mauvais tour »
Islam Ouldchercheli a également tenu à souligner que la programmation avait joué un rôle néfaste pour son équipe, notamment après le report de quelques jours du carré d’as, en raison d’un stage de l’équipe nationale. « Nous nous étions bien préparés, nous étions déjà dans le bain, prêts à en découdre, mais la nouvelle du changement de la date du déroulement du tournoi du carré d’as a tout chamboulé. C’était un tournant, car nous avons complètement lâché. Nous avons débuté par une défaite devant le MCA, qui s’est avérée fatale. Mais bon, nous n’avons aucun regret. C’est le sport, il y a des victoires et des défaites. Certes, on ressent une certaine frustration d’avoir été si près de réaliser une saison favorable, mais il faut accepter cela », a ajouté notre interlocuteur. Interrogé sur sa saison sur le plan individuel, l’ancien joueur du Mouloudia a affirmé avoir tout donné pour honorer ses engagements. « J’ai joué pratiquement toutes les rencontres. Je suis amplement satisfait de mon rendement, mais cela n’a aucune importance lorsque le résultat collectif ne suit pas. » Il a conclu en évoquant son avenir : « Ce n’est pas encore le moment d’y penser. J’ai encore assez de temps avant de trancher. »
F. R.
