Red Bull relance la bataille, Ferrari retrouve des couleurs
Après le Grand Prix d’Imola

À Imola, Max Verstappen a relancé les débats pour le titre mondial en offrant à Red Bull une victoire nette,
marquée par un rythme solide et des progrès évidents. Loin de la gestion défensive observée à Suzuka, le Néerlandais a imposé son tempo dès le départ, profitant d’une ouverture au Tamburello pour s’échapper en tête.
Face à une McLaren surprise par la compétitivité retrouvée de la RB21, Verstappen a contrôlé la course avec autorité, sans jamais céder à la pression. Les récents développements techniques de Red Bull – notamment le nouveau fond-plat et les prises d’air de frein – ont porté leurs fruits. Andrea Stella, directeur de McLaren, l’a reconnu : « Nous avons été surpris par leur rythme. » À l’inverse de Miami, où McLaren semblait intouchable, le tracé d’Imola a permis à Red Bull de combler l’écart, redonnant espoir à Milton Keynes. Ferrari, de son côté, a réalisé une belle remontée dominicale, après une qualification décevante, pour ne pas dire catastrophique.
Une stratégie agressive – notamment un undercut audacieux de Leclerc – et un excellent rythme de course ont permis à la Scuderia de flirter avec les leaders. Frédéric Vasseur tempère toutefois : « Nous ne sommes pas encore au niveau de McLaren en performance pure, même si nous nous en rapprochons. » Cette SF-25 reste difficile à cerner : performante sur la durée, mais souffrant en qualifications, où l’extraction du maximum de grip reste problématique. À Monaco, ce défaut pourrait coûter cher. Enfin, Mercedes traverse un week-end noir. Russell a souffert d’un équilibre précaire et Antonelli a dû abandonner. En revanche, Williams poursuit sur sa lancée et entre de nouveau dans les points, sans évolutions majeures. Aston Martin, malgré de nombreuses nouveautés, reste piégée par les interruptions de course. Red Bull est de retour. Et le championnat, lui, est relancé.
Djaffar KHODJA