Alan Jones : « Piastri peut devenir champion du monde, Norris est mentalement faible »

Le champion du monde 1980 a salué les qualités de l’actuel leader du championnat, tout en se montrant beaucoup plus critique envers Lando Norris.
Dans l’histoire de la Formule 1, seuls deux pilotes australiens ont décroché le titre mondial : Jack Brabham, sacré à trois reprises, et Alan Jones, dernier à avoir accompli cet exploit en 1980 au volant d’une Williams. Depuis, aucun de leurs compatriotes n’a réussi à inscrire son nom au palmarès du championnat. Mais cette longue attente pourrait bien toucher à sa fin grâce à Oscar Piastri, actuel leader du classement général après cinq Grands Prix disputés.
Le talent de Piastri
Alan Jones est l’un des plus fervents partisans du jeune pilote de McLaren. Non seulement pour la compétitivité de l’écurie britannique — absente du podium des constructeurs uniquement au Japon —, mais surtout pour les qualités intrinsèques de Piastri, âgé de 24 ans.
« Piastri peut clairement remporter le titre cette année, il n’y a aucun doute là-dessus, a-t-il déclaré à The Back Page. Il est arrivé pratiquement de nulle part et possède toutes les qualités requises pour devenir champion du monde. Oscar est un garçon déterminé. Je l’adore. Il ne cherche pas à se faire remarquer, ne danse pas partout, c’est quelqu’un de posé et c’est exactement ce qu’il faut pour accomplir son travail. Il a la sagesse d’un ancien sur les épaules d’un jeune. Il est très, très mature. Il reste calme, ne se laisse pas facilement submerger, contrairement, je pense, à son coéquipier. »
Les faiblesses de Norris
Selon Jones, un autre élément en faveur de Piastri réside dans sa confrontation avec Lando Norris, dont il pourrait sortir vainqueur tant sur la piste qu’en dehors. L’ancien champion du monde n’a d’ailleurs pas mâché ses mots à l’égard du Britannique : « Son coéquipier est faible, a-t-il affirmé sans détour. Il est assez rapide, c’est indéniable, mais mentalement, je le trouve plutôt fragile. Il passe son temps à raconter qu’il a des problèmes mentaux, à s’attarder sur les difficultés plutôt que sur les aspects positifs. Quand les pilotes commencent à dire ce genre de choses, c’est généralement mauvais signe. Je pense qu’il peut facilement être mis de côté. Piastri, lui, a l’intelligence et la force mentale pour y parvenir. Il est très calme, parle peu et se concentre sur l’essentiel, ce que j’apprécie énormément. Hors de la voiture, il est discret, mais une fois au volant, il se réveille et donne tout. C’est exactement ce qu’on attend d’un pilote. »
Amayas LAAZIB