Aston Martin : Les lendemains qui déchantent

Quatre ans après l’ambitieuse déclaration de Lawrence Stroll — viser un titre mondial en cinq ans — Aston Martin semble plus proche de la crise que du sommet. Malgré un investissement colossal de 200 millions de livres dans une usine ultra-moderne à Silverstone et un recrutement de stars comme Adrian Newey ou Andy Cowell, l’équipe végète à la 7e place du Championnat constructeurs, derrière Haas et Williams. Le contraste est frappant entre les ambitions annoncées et la réalité du terrain. Fernando Alonso, pourtant toujours affûté à 43 ans, n’a marqué aucun point en trois courses. Lance Stroll, quant à lui, peine à convaincre qu’il a le potentiel d’un futur champion du monde. Même la fiabilité inquiète : à Bahreïn, le volant d’Alonso s’est détaché en pleine séance. Pendant que la division automobile traverse des turbulences économiques (baisse des ventes, suppressions d’emplois), le manque de résultats en F1 fait grincer des dents. Si Newey semble plus concentré sur 2026, la saison actuelle s’annonce déjà compromise. Stroll père pourra-t-il encore attendre ? Ou le rêve Aston Martin est-il en train de se heurter à une réalité plus dure que prévu ?
Djaffar KHODJA