Le foot marocain navigue en eaux troubles
Après le président de la Fédération marocaine et vice-président de la CAF, Fouzi Lekjaâ, qui fait l’objet d’accusations sérieuses concernant une gestion financière douteuse au sein de la Confédération africaine de football (CAF). Une autre affaire a ébranlé le milieu sportif en particulier et l’opinion internationale en général. En effet, force est de constater que le football marocain traverse une période tumultueuse marquée par des scandales de corruption et d’autres problèmes d’ordre financier. La situation est exacerbée par les dirigeants de clubs de renom, tels que Saïd Naciri du Wydad Casablanca et Mohamed Boudrika du Raja Casablanca, qui sont également membres du Parlement marocain. Ces deux figures importantes du football marocain font face à des accusations graves, notamment de fraude et d’émission de chèques sans provision.
L’affaire est d’autant plus troublante car elle intervient à un moment où le Maroc se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations en 2025, un événement d’importance majeure pour le pays. Les récents événements, y compris l’extradition imminente de Mohamed Boudrika depuis l’Allemagne, montrent une image inquiétante de la gestion du football au Maroc. De plus, la présence de ces dirigeants controversés au sein du Parlement soulève des questions sur la gouvernance et l’intégrité du sport dans le pays. Le fait que certains joueurs clés aient résilié leurs contrats et envisagent de quitter le Maroc, en raison de problèmes contractuels et de la crise qui secoue leurs clubs respectifs, ajoute à l’instabilité générale. Le derby très attendu entre le Raja et le Wydad pourrait même se jouer dans un contexte inhabituel, peut-être dans un cadre judiciaire en raison des scandales en cours.
Djamel ABED